CGT Canon info janvier 2025
Projet Phoenix : en bonne voie
Le projet PHOENIX est toujours en cours ; pour rappel, et comme nous l’écrivions dans notre communication de novembre 2024, ce projet a pour but de purger le parc copieurs en place de toutes les machines « fantômes » qui hantent encore nos bases de données et génèrent, chez nos clients, des facturations qui n’ont pas lieu d’être… et donc des litiges !
C’est d’abord le département IP qui est passé au crible soit près de 1300 machines vérifiées. Résultat : plus de 300 machines ont dû être « corrigées » soit plus de 23% du parc, excusez du peu ! « Phoenix » permet enfin de quantifier l’ampleur de la problématique que le CSE avait pourtant mis en avant à maintes reprises ! Et de constater enfin une prise de conscience de la Direction quant à la mise en place d’une gestion et d’une organisation plus structurées, d’une collaboration améliorée entre les différents services (pour, encore et toujours, lutter contre les fameux « silos »…) et un travail de formation visant à s’améliorer et à mieux traiter les litiges. Il reste encore beaucoup à faire pour figer des process, des outils et des méthodologies afin que les erreurs (ou les errances) du passé ne se reproduisent plus. Et après le département IP viendra le temps du « nettoyage » du parc « BAU » (Business As Usual) et ses milliers de machines ! Un véritable chantier qui va s’apparenter au nettoyage des écuries d’Augias avec notamment les comptes client comme « ORANGE », « ENGIE », ou « VINCI », qui représente plusieurs centaines de machines en parc, et sur lesquels le travail de correction est énorme.
C’est le prix à payer pour rattraper la gabegie qui a régné pendant des années chez CANON. Ainsi, les réunions de travail hebdomadaires se succèdent, le travail se fait « pas à pas » rendant la tâche longue et fastidieuse. Les équipes missionnées sur ce projet exécutent une action de fond souvent lourde et rébarbative mais au combien indispensable. Nous leur adressons tous nos encouragements.
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WIPRO :
Une démarche d’anticipation ?
Le sujet du sous-traitant WIPRO avait été présenté le mois dernier en CSE. En séance, vos élus CGT avaient fait part de leurs craintes quant à cette énième externalisation de tâches administratives, voulue par CANON Inc. pour toutes ses filiales, et qui s’inscrit dans une tendance de fond, à savoir « la sous-traitance à outrance » !
Dès lors, nombre de salariés s’inquiètent de savoir si CANON prévoit d’autres réorganisations et si ce n’est que le début de la fin. La direction s’est voulue rassurante en indiquant que si d’autres projets de réorganisations devaient survenir, le CSE serait bien entendu, informé et consulté sur ses modalités.
Les élus CGT tiennent à rappeler que, au sein de Canon France, le récent projet MERCURE a causé la suppression de 10 postes de gestionnaires clientèle au sein de Biz Ops (avec pour conséquence la désorganisation que l’on connait…), certaines de leurs tâches ayant déjà été transférées chez WIPRO.
Ce à quoi la direction a répondu que Canon France avait juste anticipé les désidératas de Canon inc. par la mise en place de MERCURE, puis en confiant les tâches à faible valeur ajoutée à WIPRO. Il est vrai que, pour supprimer des emplois, notre direction a toujours su anticiper… on aimerait qu’il en soit de même dans d’autres domaines !
Mais anticiper en supprimant des postes a plutôt de quoi inquiéter… En tous cas, ce n’est pas avec les maigres dispositions de l’accord GEPP (lesquelles sont plutôt orientées sur la gestion des départs des salariés) que l’on trouvera une solution pérenne aux emplois au sein de notre entreprise !
Les salariés nous font part de leur inquiétude vis à vis de WIPRO car ils s’attendent à de nouvelles suppressions de postes du fait de l’externalisation de leurs activités. Les élus CGT assistent, inexorablement, à une perte de maîtrise de la France sur la gestion de ses dossiers clients. Quid de la gestion des litiges, des réclamations ? Une perte de gouvernance qui, si l’on se réfère aux expériences passées (ou actuelles…) avec d’autres prestataires, laisse à penser que nos clients n’ont pas fini d’être maltraités ! Mais la satisfaction de nos clients est-elle encore un sujet pour nos dirigeants ?
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Pour rappel, Canon France s’est alignée sur la Nouvelle Convention Collective de la Métallurgie (ci-après dénommée CCN) en vigueur au 1er janvier 2024.
La CGT, qui n’a pas signé cette CCN, ne reviendra pas en détail sur les nouvelles modalités mais seulement sur le sujet de la cotation.
L’expression « classification du salarié » alors usitée dans l’ancien texte, se trouve remplacée par la « cotation de l’emploi ». A ce titre, il convient donc de rappeler que ce n’est plus le salarié dans ses spécificités propres, son parcours, son expérience et ses diplômes, qui est classé mais bel et bien l’emploi qu’il occupe.
Ainsi, les salariés CANON ne doivent pas s’attendre à être cotés pour eux-mêmes mais juste pour l’emploi qu’ils occupent. C’est une nuance de taille par rapport à l’ancienne convention mais également en termes de progression professionnelle.
Pour rappel, courant 2023, les syndicats ont été conviés à discuter (et non négocier…) la mise en place de cette nouvelle cotation chez Canon France. A l’époque, pour certains emplois (ou postes), la cotation appliquée par la direction avait été considérée comme trop sévère et rigide. La direction a reconnu ce constat à la suite des remarques des élus, des remontées des salariés et des demandes recueillies par les managers lors des EAE.
C’est la raison pour laquelle elle a consenti à revaloriser une dizaine de salariés (gestionnaires clientèle, gestionnaires recouvrement, coordinateur de déploiement, assistant-e indirect), qui étaient cotés D8, en les positionnant sur une cotation E9.
Mais il reste encore beaucoup à faire et le travail ne doit pas s’arrêter là. Beaucoup de salariés sont frustrés de ne plus pouvoir valoriser leur parcours ni leur expérience. Pour la CGT CANON, la CCN a définitivement entériné le fait que la promotion professionnelle est désormais entièrement aux mains des directions et de leur bon-vouloir. Au sein de notre entreprise, et avec un accord GEPP très en dessous des attentes des salariés en termes de parcours professionnel, il devient encore plus compliqué d’évoluer. Ainsi, dans un monde du travail où l’entreprise a de plus en plus de mal à attirer les talents, se pose une épineuse question pour les salariés : partir ou rester ?
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Les augmentations individuelles seront attribuées sur la paye de juin avec effet rétroactif sur mai. Ce sujet sera remis à l’ordre du jour du CSE du mois de juin...
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A compter du 1er juillet 2025, tout envoi d'avis d'arrêt de travail devra se faire en utilisant le formulaire Cerfa sécurisé. Ce nouveau formulaire dispose de sept points d’authentification (une étiquette holographique, de l'encre magnétique, etc.). « Tous les autres formats seront systématiquement rejetés, prévient l'Assurance maladie. Les scans et les photocopies, notamment, ne pourront être acceptés et seront considérés comme des faux ».
« L’utilisation de ce formulaire Cerfa sécurisé permet de diminuer significativement les risques de falsification », justifie l'Assurance maladie.
A noter : les professionnels de santé sont encouragés à l'utiliser dès maintenant lorsqu'ils ne peuvent pas réaliser un arrêt dématérialisé.
L'Assurance maladie rappelle que, si près de 8 arrêts de travail sur 10 lui sont transmis de façon dématérialisée par les prescripteurs, dans certaines situations, comme une consultation à domicile par exemple, le recours à un arrêt de travail électronique n’est pas possible, et un formulaire papier Cerfa en trois volets doit être utilisé.
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Vendredi 13 juin, en soirée, à partir de 18h sur le parvis de la mairie de Montreuil, c'est la fête des 130 ans de la CGT ! Ouvert à toutes et tous.
La CGT est née le 23 septembre 1895 au congrès constitutif de Limoges.
Vingt-huit fédérations d’industries et de métiers, 18 Bourses du travail (présentes essentiellement dans les grandes villes) et 126 syndicats étaient présents à ce congrès avec pour ambition la réunion de deux pratiques du syndicalisme : le syndicalisme catégoriel et de métier et le syndicalisme interprofessionnel et territorial.
Aujourd’hui, la CGT compte 33 organisations nationales professionnelles (fédérations), 97 unions départementales et 12 comités régionaux.
L’histoire de la CGT est totalement liée à l’histoire sociale de notre pays et même au-delà, puisque nous sommes affiliés à la CSI (Confédération syndicale internationale) et à la CES (Confédération européenne des syndicats)…